Le laboratoire IDEES Caen a créé un bac à sable à réalité augmentée en 2014 pour la médiation scientifique en géographie physique : le Dynam’Eau .
Il permet de visualiser l’influence du relief et de l’occupation du sol (forêt, culture, haies bocagères, béton…) sur l’absorption de l’eau de pluie et donc sur les phénomènes de ruissellement et d’inondation.
Ce projet Dynam’Eau a obtenu le prix Musée Schlumberger dans le cadre du concours « Têtes Chercheuses », en partenariat avec Relais d’Sciences.
en collaboration avec le Centre interdisciplinaire de réalité virtuelle (CIREVE)
Le laboratoire peut s’appuyer sur les compétences des services mutualisés de l’université de Caen Normandie pour simuler des phénomènes complexes et en diffuser les images afin de sensibiliser la population en général et les élus en particulier. Le projet REVE Côt par exemple, mené en partenariat avec le CIREVE, propose aux élus de vivre l’expérience d’une inondation par la mer pendant une tempête dans une rue d’Étretat lorsque le niveau de la mer aura augmenté d’un mètre. Le film 3D, qui est le résultat d’une modélisation numérique préalable puis d’une scénarisation réalisée par le CIREVE, permet d’observer l’événement futur dans une salle de réalité virtuelle.
Le Groupement d’intérêt public (GIP) Réseau d’observation du littoral de Normandie et des Hauts de France (ROLNHDF) rassemblant les deux régions, l’État et le Conservatoire du littoral vise à produire et diffuser une connaissance approfondie de l’évolution de la bande côtière, des enjeux qui y prennent place, pour adapter les modalités d’intervention publique.
Afin de valoriser la connaissance scientifique et technique sur le littoral, le ROL déploie différents outils comme sa plateforme Internet avec un annuaire des acteurs, un atlas cartographique dynamique, et de nombreuses ressources bibliographiques. Le suivi tempête permet la consultation des dégâts occasionnés par les évènements tempétueux depuis 2013. Le réseau organise également des colloques à destination des élus, des séminaires scientifiques et des ateliers de terrain à l’échelle des deux régions.
Les missions principales du ROL sont :
- identifier, consolider et valoriser l’ensemble de la connaissance pouvant être versée à l’analyse des thématiques envisagées
- assurer le lien entre les démarches sectorielles d’observation du littoral aux échelles locales, régionales, comme nationales dans un but d’harmonisation et de valorisation de la connaissance, notamment en termes d’argumentaire partagé et d’outil d’aide à la décision
- faire émerger un besoin de connaissances complémentaires et orienter ou assurer l’acquisition de ces compléments de connaissances si des manques sont relevés au vu de l’identification de la connaissance existante
- constituer le siège d’une expertise partagée dans ses dimensions scientifiques, techniques et sociétales permettant d’éclairer la prise de décision des aménageurs
- accompagner les territoires dans l’appropriation des connaissances scientifiques et techniques sur les problématiques littorales
Stéphane Costa (Président du COST de 2013 à 2023), Olivier Cantat et Olivier Maquaire sont membres du Comité d’Orientation Scientifique et Technique du GIP Réseau d’Observation du Littoral (ROL) de Normandie et des Hauts-de-France.
Créée conjointement par l’État, la Région, l’Office Français de la Biodiversité et les 5 départements, le GIP Agence Normande de la Biodiversité et du Développement Durable (ANBDD) a officiellement vu le jour en janvier 2020. L’Agence regroupe aujourd’hui 26 membres fondateurs et plus de 100 partenaires associés.
L’ANBDD accompagne les acteurs normands souhaitant s’engager dans la préservation et la reconquête de la biodiversité, la transition économique, écologique, sociale et climatique. Ses missions consistent à :
- contribuer au développement et à la mise à disposition des connaissances et mutualiser les données en matière de biodiversité et de développement durable à l’échelle régionale,
- recenser et valoriser les initiatives et projets, en matière de biodiversité et de développement durable, les évaluer,
- favoriser la coordination et animer des réseaux d’acteurs spécifiques, en matière de biodiversité et de développement durable,
- produire et diffuser des supports d’information, de communication et de sensibilisation ciblés, en valorisant les initiatives,
- encourager l’innovation territoriale en s’appuyant sur les travaux de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Le GIEC normand a été créé fin 2019 à l’initiative de la Région Normandie, dans le but de décliner à l’échelle régionale les prévisions du GIEC international, de diffuser la connaissance à l’ensemble des acteurs publics, et d’étudier les possibilités d’adaptation collective au changement climatique. Plusieurs membres du laboratoire participent à ces travaux : Stéphane Costa est co-président du GIEC Normand et Olivier Cantat, Daniel Delahaye sont membres du groupe d’experts.
Le laboratoire apporte son expertise aux travaux de la Mission Régionale d’Autorité environnementale (MRAe) Normandie. Les MRAe ont été créées en 2016, aux côtés de l’Autorité environnementale, afin de pouvoir exprimer des avis indépendants sur tous les plans et programmes et de contribuer à un meilleur fonctionnement démocratique pour la préparation des décisions environnementales.
Olivier Maquaire est membre de la MRAe.
Le laboratoire IDEES Caen étudie les îlots de chaleur urbains (ICU) à l’aide d’un réseau de stations météorologiques automatiques, en partenariat avec la ville de Caen, la communauté urbaine de Caen la mer et l’ADEME. Des études sont également menées sur des agglomérations de dimensions plus réduites comme Bayeux, voire des petites villes comme Colomby-Anguerny. L’objectif est d’obtenir des données scientifiques précises sur l’intensité, la durée, la fréquence, la forme et l’extension des ICU, caractéristiques qui reflètent les particularités de chaque ville, particulièrement le cadre physique, la densité du bâti et la nature des matériaux de construction, sous la dépendance préalable de types de temps favorables à la formation de ces originalités de température à l’échelle locale (conditions claires et calmes).
Ce travail de recherche devrait permettre la mise en place d’actions d’atténuation et d’adaptation ainsi que des mesures de prévention appropriées. Des actions concrètes de végétalisation, de préservation et de valorisation de la biodiversité dans les aménagements seront étudiées, expérimentées ou mises en place pour participer à la résilience du territoire. Par ailleurs, Caen la mer a la volonté de développer également à travers cette action le volet santé/environnement.
Plus d’information : L’îlot de chaleur urbain à Caen : un phénomène d’intensité et de répartition géographique très variables, sous la dépendance des types de temps
Exemple de données météo urbaines accessibles en temps réel : Quelle est la météo au campus 1 de Caen ? · Université de Caen Normandie
L’université Caen Normandie a obtenu le Label Développement Durable et Responsabilité Sociétale de l’enseignement supérieur (DD&RS).
Olivier Maquaire est vice-président de l’Université, délégué au développement durable de l’université qui s’appuie sur le référentiel DD&RS via la mission Campus 30.
Dans ce cadre, le laboratoire collabore par exemple avec le laboratoire Morphodynamique Continentale et Côtière (M2C) et l’association MiniBigForest Normandie, pour évaluer les effets thermiques de la mini-forêt plantée en février 2024 dans le but de créer un îlot de fraîcheur sur le campus 1.
Le laboratoire participe aussi très activement à toutes les autres initiatives DD&RS de l’Université (bilan carbone…).
FEDER biodiversité
Agribiodiv’ ambitionne de répondre aux enjeux de conservation de plusieurs sites naturels remarquables de la Normandie en améliorant la gestion intégrée de la biodiversité au sein des espaces agricoles connexes à ces espaces naturels. Durant 5 ans, les agropaysages de cinq territoires répartis dans les cinq départements normands feront l’objet d’inventaires naturalistes et de diagnostics à différentes échelles pour analyser plus finement les enjeux paysagers, agricoles et écologiques locaux. Cette compréhension fine des territoires étudiés vise à accompagner, dans une cohérence territoriale, les agriculteurs et leurs conseillers à une meilleure prise en compte de la biodiversité au sein des exploitations agricoles et à leur proposer des préconisations de gestion adaptées. Il s’agit d’un projet innovant s’appuyant sur une approche interdisciplinaire (agronomie, écologie, géographie des paysages, sciences humaines, …) et multi-acteurs (naturalistes, agriculteurs, conseillers techniques, animateurs territoriaux, chercheurs, expérimentateurs, élus) pour acquérir de nouvelles connaissances sur la biodiversité dans les agrosystèmes de Normandie en lien avec les pratiques agricoles. À plus long terme, les résultats du projet seront remobilisés pour la création d’un futur réseau de territoires-ateliers visant à expérimenter et à évaluer l’adoption territorialisée de pratiques agroécologiques favorisant la biodiversité, en vue de leur démultiplication à plus large échelle.
Appel à projets d’innovation et de partenariat 2018 – Manifestation d’intérêt
Organisme chef de file : Afac-Agroforesteries
Pour préserver et valoriser les haies dans l’espace agricole, ce projet vise :
- à décrire les différents types de haies et leurs modalités de gestion dans une approche sylvicole (ITK, cubage de biomasse, productivité),
- à améliorer les connaissances sur les services écosystémiques rendus par les haies,
- et sur leurs contributions aux performances économiques des exploitations agricoles.
Ces ressources seront analysées et mobilisées dans des démarches d’accompagnement d’agriculteurs et d’apprenants par les conseillers et techniciens agroforestiers et par les enseignants.
ANR cAnOPee
(consortium à développer)
La filière : l’Association de Gestion des ODG laitiers normands regroupe les Organismes de Défense et de Gestion (ODG) de chacun des 4 fromages: : Camembert de Normandie, Pont l’Evêque, Livarot et Neufchâtel.
Chaque ODG est constitué à l’initiative d’un ensemble de producteurs et transformateurs assurant une même production, s’associant pour porter une démarche de reconnaissance d’un signe de qualité, de l’élaboration du cahier des charges à la protection et la valorisation du produit.
Dans notre structure, chaque ODG est souverain sur son propre cahier des charges. L’association permet de mettre en commun des moyens humains, techniques et financiers et a pour mission de promouvoir les 4 fromages AOP de Normandie.
Partenaire : Association de gestion des ODG laitiers normands – Université de Lille – autres labo de Unicaen (ESO-Caen, ABTE, EVA-Caen)
Le terme de dépendances d’infrastructures linéaires de transport renvoie à « l’ensemble du domaine public de l’infrastructure (accotements, talus, fossés) à l’exception de l’emprise affectée au déplacement (chaussée, plate-forme ferrée, chenal de navigation) » (CEREMA, 2018). Ces dépendances ont un rôle fondamental pour maintenir, en bon état de fonctionnement, l’assainissement des voies de circulation et cela afin « d’assurer la sécurité des usagers qui pourrait être compromise par une stagnation ou un écoulement de l’eau sur la chaussée, de maintenir en bon état la chaussée et ses abords qui peuvent être affectés par une teneur en eau trop élevée dans les assises et le sol support, d’assurer l’efficacité des ouvrages de traitement et la préservation des milieux environnants » (SETRA, 1998). Ces espaces du banal, de nature très diverse, assurent aussi de multiples fonctions aux réseaux de transport. Ils permettent la transition avec les paysages environnant améliorant ainsi la visibilité des réseaux et réduisant les nuisances environnementales. Ce sont des objets du quotidien offerts au regard de tous ceux qui circulent sur les voieries. Ils peuvent être des réservoirs de biodiversité non négligeables à condition de pratiques d’entretien et de gestion raisonnée. Objets constitutifs des paysages, ces dépendances routières ont également un effet non négligeable sur les transferts hydro-sédimentaires qui se mettent en place en période de ruissellement. Les enjeux associés à ces transferts (érosion, inondation, pollution, colmatage des frayères dans les rivières, etc.) sont pressants et pesants sur les ressources environnementales. Ils pourraient devenir chroniques dans un contexte avéré de changement climatique dont les récents scénarios localisés prévoient une augmentation des pluies hivernales pouvant atteindre 25% (Giec Normand, 2020). Ces interactions dépendances routières / écoulements hydro-sédimentaires de versant ont cependant rarement fait l’objet d’études approfondies et restent un angle mort de la recherche. Si de nombreuses études portent sur les surfaces (parcelles) ou les réseaux (routes), ces interfaces ne sont jamais considérées comme un objet hydrologique à part entière. Surement imputable à leur caractéristique « statique » ou « immuable » dans le temps le rôle hydrologique des dépendances routières mérite cependant une attention particulière et une meilleure compréhension est nécessaire. Les volumes d’eau et de matières évacués vers les cours d’eau par ces dépendances restent largement méconnus. Les services rendus par ces dépendances (interception des pluies, infiltration, stockage de sédiments) sont tout aussi largement ignorés. En résulte une gestion ancestrale basée sur le curage systématique des zones de stockages sédimentaires. En contraste total avec les pratiques de gestion douce des dépendances vertes (fauches tardives, choix des espèces semées, écoducs). Le projet de recherche DépendAnces Routières et Transferts Hydro-Sédimentaires propose ainsi de lancer un travail exploratoire sur cette thématique à l’échelle du département du Calvados. DARTHYS vise :
- Appréhender la diversité des bords de routes au sein des différents terroirs hydro-paysagers d’un département ;
- Quantifier les volumes hydro-sédimentaires en interaction avec les réseaux routiers et leurs dépendances ;
- Identifier les pratiques de gestion des bords de route et les mettre au regard des particularités des territoires (sensibilité à l’érosion et organisation paysagère).
Mobilité de la limite supérieure de la forêt subalpine dans les Pyrénées : pour une meilleure compréhension des interactions entre changement climatique, mutations anthropiques et effets de site
Recherche interventionnelle en population générale en Normandie.
Un nombre croissant d’études et de rapports font le constat de l’existence et de l’aggravation des inégalités sociales et géographiques de santé. C’est le cas du cancer qui est la pathologie la plus source d’inégalités. Le cancer du sein pour lequel un dépistage est organisé depuis 2004 (DOCS) – une mammographie est proposée aux femmes âgées de 50 à 74 ans tous les deux ans – montre un taux de participation bas au regard de l’objectif de réduction de mortalité attendu. Dès le début de l’organisation du dépistage, des programmes s’appuyant sur l’utilisation de mammobiles (mammographies mobiles dans des camions) ont été mis en place mais l’absence de protocole et d’évaluation scientifique est un frein à leur promotion. Une première expérience menée dans l’Orne a permis grâce à l’ajout d’une mammobile de diminuer voire effacer ces inégalités sans que cela n’apporte la preuve que l’expérience soit probante à l’échelle du territoire national. Le projet actuel se fixe l’objectif d’organiser à l’échelle de la Normandie une recherche interventionnelle afin d’identifier les modalités optimales d’intégration du mammobile dans le DOCS pour réduire voire effacer les inégalités de participation au dépistage en France.
Risques côtiers dans les territoires d’Outre-Mer insulaires tropicaux du passé au futur : analyse interdisciplinaire des processus physiques, des impacts sociétaux et des solutions à court et long terme
Le projet FUTURISKS a été élaboré afin de répondre à l’appel à projet « Un océan de solutions – PPR Océan et climat » lancé par l’Agence Nationale de la Recherche.
L’objectif du projet est de mieux comprendre et d’étudier 2 risques littoraux (érosion et submersion-inondation) d’origine climatique ainsi que les politiques d’adaptation aux changements climatiques et les solutions de réduction de ces risques sur la période 1950-2100 dans les territoires d’Outre-Mer tropicaux insulaires français à travers une méthodologie innovative et une triple approche, interdisciplinaire, Passé-Futur et participative.
Partenaires du consortium : IFREMER, IRD, Sciences Po, SHOM, BRGM, Nouvelle-Calédonie, Université de Brest, Toulon, La Réunion, Mayotte, Montpellier, La Rochelle, CNRS
Agriculture littorale normande : vulnérabilité aux risques hydrologiques et au changement climatique
Réflexion sur le futur de l’agriculture littorale face aux aléas hydrologiques exacerbés par le changement climatique et l’élévation du niveau moyen de la mer. 3 axes de recherche sont proposés : l’inventaire des évènements passés ayant inondés les terres agricoles normandes ainsi que l’analyse des conditions météorologiques, hydrologiques et hydrogéologiques responsables ; détermination des espaces agricoles les plus menacés d’ici à 2100 et définition avec les acteurs des possibles trajectoires d’évolution de l’agriculture littorale normande.
convention FEDER
L’objectif de ce projet se décline suivant les work package suivants : Coordination du projet ; WP1 Caractérisation de l’hydrologie et de la fracturation par combinaison de méthodes de télédétection, géophysiques, géotechniques et géomorphologiques. Il s’agira d’étudier les processus déclencheurs à l’échelle d’un ou plusieurs site(s) particulier(s), WP 2 Détection/caractérisation de cette fracturation à grande échelle grâce à des méthodes multi-spectrales WP 3, Évaluation, modélisation et cartographie de l’aléa afin de définir les secteurs de fortes susceptibilités et le zonage de l’aléa ; WP 4 : Dissémination et valorisation des résultats. Du point de vue scientifique, le résultat final du projet comportera un modèle physique (hydrologie, mécanique et géophysique) de transfert des eaux dans le système limon/argile/calcaire de la surface au platier, via le réseau de fracturation. Il sera accompagné d’une suite d’outils logiciels permettant la détection automatique ou semi-automatique des fissures sur les falaises, applicable à de nombreux autres domaines où la reconnaissance des formes est un enjeu fort (ouvrages infrastructures, bâtiments…). Le logiciel PyMERI sera amélioré dans ce cadre et pourra intégrer les développements en méthodes d’inversion géophysiques (radar, Sismiques) proposées ici.
Le projet URfé traite de l’hospitalité de l’espace urbain vis-à-vis des nouvelles formes de mobilité liées au développement des modes à faible impact environnemental (vélos, VAE, trottinettes électriques, et autres engins similaires…), qui est confronté à divers obstacles : des problèmes de sécurité persistants, l’inadéquation des dispositifs destinés à ces modes dans la planification et la conception urbaine, les difficultés d’adaptation des acteurs publics aux changements rapides liés à l’irruption de nouveaux objets techniques et au rôle croissant des acteurs privés.
Ce projet vise à mieux comprendre ces obstacles et les moyens de les surmonter, par des études de terrain, l’analyse approfondie de cas d’accidents, des enquêtes fouillées auprès des usagers (sur leurs pratiques, besoins et aspirations) et auprès des acteurs publics de l’aménagement urbain, dans le cadre d’analyses spatialisées accordant une large place aux spécificités des territoires étudiés : les Métropoles de Marseille, Lyon, Strasbourg et l’Agglomération de Lausanne.